Pascal Olivier. « Ce qui m’importe c’est le
texte »
Publié le 11 avril 2019 à 09h42 Modifié le 11
avril 2019 à 07h00
Propos recueillis par Véronique Le
Bagousse
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Auteur, compositeur, instrumentiste et interprète, Pascal Olivier se
présente comme un chanteur francophone d’origine bretonne. Installé aujourd’hui à Landaul, il sort un album de six titres en lien avec son nouveau spectacle et sera en concert ce
jeudi 11 avril au soir, à Erdeven.
Comment s’est construit votre univers musical ?
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours fait de la musique. Mes parents sont
tous deux mélomanes et choristes… Dès l’âge de 7 ans, je leur ai emboîté le pas en apprenant le chant. Puis j’ai ajouté quelques cordes à mon arc avec la clarinette, le saxophone et la guitare. C’est
à l’école de musique d’Auray que je me suis formé avant de me produire sur scène dans différentes formations en tant qu’accompagnateur et choriste, puis de chanter mes propres
chansons.
Pourquoi avoir choisi
la composition ?
C’est un peu le hasard. J’ai commencé par travailler pour des auteurs et des paroliers
comme Dominique Pomel et Bernard Raud. Ils m’ont confié plusieurs de leurs textes avant de m’encourager à voler de mes propres ailes en me prodiguant quelques conseils d’écriture. C’était il y a plus
de vingt ans. J’ai monté ensuite une formation de sept musiciens. Aujourd’hui, le spectacle est un trio avec Patrick Le Hénanf que je connais depuis longtemps et qui joue de la basse, du saxo et de
l’accordéon, et ma fille Maëlle, qui nous a rejoints au piano. Moi je suis à la guitare et au chant.
Ce qui m’intéresse lorsque je chante, c’est que l’on entende ce que
j’ai à dire.
Comment définir votre style ?
Je n’ai pas de style fétiche à proprement parler. J’aime toutes les musiques et je joue
de tout. Du blues, du reggae, des ballades, des rythmes afros, des musiques du soleil… Ce qui me porte ce sont les mots. Si l’on veut me classer dans une catégorie, je dirais que je suis un chanteur
à textes. Ce qui m’intéresse lorsque je chante, c’est que l’on entende ce que j’ai à dire. Je ne veux pas que la musique étouffe les mots, j’aime faire passer des messages, et provoquer des réactions
du public. Cela génère des échanges. Je ne suis pas un provocateur mais j’ai des choses à dire. Il est important d’avoir toujours sa conscience en éveil. Cela permet de rester vivant… J’aborde
parfois des sujets pesants, difficiles, mais j’aime aussi évoquer les gens bien dont on ne parle jamais…
Vous venez de sortir un premier album, pourquoi avoir attendu si longtemps ?
Je ne suis pas un as de la communication. Il a fallu que Ronan Vigouroux, du
« Chant des menhirs », un de mes amis, prenne les choses en mains pour que je fasse cet album.
La plupart des titres sont des nouvelles
chansons.
Pourquoi six titres ?
Cet EP intitulé justement « Vivant » est un format que je propose en concert
et qui donne un éventail de mon style. La plupart des titres sont des nouvelles chansons. Elles sont toutes des compositions personnelles où je me livre. On y retrouve aussi « Différence »,
une ancienne chanson que j’ai remise au goût du jour avec de nouveaux arrangements mais qui est toujours d’actualité.
Quels sont vos projets aujourd’hui ?
Continuer à tourner en France et dans des pays francophones souvent plus réceptifs aux
chansons à textes, avec ce trio, qui me permet de donner une vingtaine de chansons en deux heures de spectacle. Mais aussi de proposer des concerts, hommages à Brassens avec une exposition de photos
et de documents de cet artiste que j’adore à l’appui.
Pratique
En concert ce jeudi 11 avril, à partir de 19 h, autour d’un verre au centre Kéravel, à Erdeven. Présentation de l’album et du nouveau répertoire de Pascal Olivier. Contact :
tél. 06 84 94 99 43 ou maelleolivier@yahoo.fr ; site Internet : pascalolivier-musique.fr